Antigone (1944) : contrôle

1. Que vient dire Ismène à sa sœur ? De quoi veut-elle essayer de la convaincre ?
2. Que répond Antigone à Ismène ?
3. Quel objet la nourrice rapporte-t-elle après le départ d’Ismène ?
4. a) Comment s’appelle la chienne d’Antigone ?
b) Que demande Antigone à sa nourrice au sujet de sa chienne ? (2 réponses obligatoires) (2 points)
5. a) Pourquoi Antigone demande-t-elle pardon à Hémon, quand elle le retrouve, au début de la pièce ?
b) Antigone révèle à Hémon qu ’elle a volé quelque chose à sa soeur Ismène : qu’est-ce ?
6. Qu’avoue Antigone à Ismène quand elle la voit pour la seconde fois ?
7. Comment s’appellent les trois gardes ?
8. Que vient apprendre le premier garde à Créon ?
9. Quel objet le second garde a-t-il trouvé ?
10. Quel ordre Créon donne-t-il au garde ?
11. Que propose Créon à Antigone quand il se retrouve seul avec elle ?
12. Que propose Ismène à Antigone et à Créon ?
13. Quel objet Antigone propose-t-elle au garde en échange de la faveur qu’elle lui demande ?
14. Comment Antigone est-elle exécutée ?
15. Quelle nouvelle le messager apporte-t-il ? Quel personnage est mort avec Antigone ?
16. Le chœur apprend à Créon qu’un autre personnage est mort. Lequel ? Comment ?
17. Que font les gardes à la fin de la pièce ?

Correction du controle de lecture n° 1 antigone anouilh

Contrôle n° 2 :
1. Pourquoi la nourrice gronde-t-elle Antigone, au début de la pièce ?
2. Quel objet la nourrice rapporte-t-elle après le départ d’Ismène ?
3. Que demande Antigone à sa nourrice au sujet de sa chienne ? (2 réponses obligatoires) (2 points)
4. a) Pourquoi Antigone demande-t-elle pardon à Hémon, quand elle le retrouve, au début de la pièce ?
b) A qui Antigone avait-elle volé du parfum, du rouge à lèvres, de la poudre et une belle robe ?
5. Antigone annonce à Hémon qu’elle va lui dire deux choses et qu’ensuite il devra partir sans rien dire. Quelles sont ces deux choses ? (2 points)
6. Que menace-t-elle de faire si Hémon ne sort pas ?
7. Qu’avoue Antigone à Ismène quand elle la voit pour la seconde fois ?
8. Que vient apprendre le garde Jonas à Créon ?
9. Quel objet le garde Durand a-t-il trouvé ?
10. Quel ordre Créon donne-t-il au garde ?
11. Que propose Créon à Antigone quand il se retrouve seul avec elle ?
12. Que propose Ismène à Antigone et à Créon ?
13. Quelle faveur Antigone demande-t-elle au garde qui la surveille ?
14. Comment Antigone est-elle exécutée ?
15. Quelle nouvelle le messager apporte-t-il ? Quel personnage est mort avec Antigone ?
16. Le chœur intervient plusieurs fois dans la pièce : la deuxième fois, à quel moment est-ce ? Que demande-t-il ?
17. Que font les gardes à la fin de la pièce
18. 1. Que vient dire Ismène à sa sœur ? De quoi veut-elle essayer de la convaincre ? ISMENE : J’ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle. […] Nous ne pouvons pas. […] Il nous ferait mourir.
19. 2. Que répond Antigone à Ismène ? ANTIGONE : Je n’ai pas envie de dormir… Mais je te promets que je ne bougerai pas dici avant ton réveil.
20. 3. Quel objet la nourrice après le départ d’Ismène ? La nourrice, entre. Tiens, te voilà un bon café et des tartines, mon pigeon. Mange.
21. 4. a) Comment s’appelle la chienne d’Antigone ? Nounou, tu sais, Douce, ma chienne…
22. b) Que demande Antigone à sa nourrice au sujet de sa chienne ? (2 réponses obligatoires) (2 points) – ANTIGONE : Tu vas me promettre que tu ne la gronderas plus jamais. – ANTIGONE : Et puis, promets-moi aussi que tu lui parleras, que tu lui parleras souvent. – ANTIGONE, détourne un peu la tête et puis elle ajoute, la voix dure. Et puis, si elle était trop triste, si elle avait trop l’air d’attendre tout de même, le nez sous la porte comme lorsque je suis sortie, il vaudrait peut- être mieux la faire tuer, nounou, sans qu’elle ait mal.
23. 5. a) Pourquoi Antigone demande-t-elle pardon à Hémon, quand elle le retrouve, au début de la pièce ? ANTIGONE, court à Hémon. Pardon, Hémon, pour notre dispute d’hier soir et pour tout. C’est moi qui avais tort. Je te prie de me pardonner.
24. b) Antigone révèle à Hémon qu ‘elle a volé quelque chose à sa soeur Ismène : qu’est- ce ? A qui l’avais-tu volé, ce parfum ? ANTIGONE A Ismène. HEMON Et le rouge à lèvres, la poudre, la belle robe ?
25. 6. Qu’avoue Antigone à Ismène quand elle la voit pour la seconde fois ? Reste avec nous, ne va pas là-bas cette nuit, je t’en supplie.
26. ANTIGONE, s’est levée, un étrange petit sourire sur les lèvres, elle va vers la porte et du seuil, doucement, elle dit. Cest trop tard. Ce matin, quand tu m’as rencontrée, j’en venais.
27. 7. Comment s’appellent les deux gardes ? LE GARDE, se présente, au garde à vous. Garde Jonas, de la Deuxième Compagnie. LE GARDE : On est trois. chef. Je ne suis pas tout seul. Les autres, c’est Durand et le garde de première classe Boudousse.
28. 8. Que vient apprendre le premier garde à Créon ? Le cadavre, chef. Quelqu’un lavait recouvert. Oh! pas grand-chose. Ils n’avaient pas eu le temps, avec nous à côté. Seulement un peu de terre… Mais assez tout de même pour le cacher aux vautours.
29. 9. Quel objet le second garde a-t-il trouvé ? LE GARDE : Après, en cherchant mieux, le garde Durand a trouvé plus loin une pelle, une petite pelle d’enfant toute vieille, toute rouillée.
30. 10.Quel ordre Créon donne-t-il au garde ? CRÉON : Ecoute bien. Votre garde est doublée. Renvoyez la relève. Voilà l’ordre. Je ne veux que vous près du cadavre. Et pas un mot. Vous êtes tous coupables dune négligence, vous serez punis de toute façon, mais si tu parles, si le bruit court dans la ville qu’on a recouvert le cadavre de Polynice, vous mourrez tous les trois.
31. 11.Que propose Créon à Antigone quand il se retrouve seul avec elle ? CRÉON : Alors, écoute : tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es malade, que tu n’es pas sortie depuis hier. Ta nourrice dira comme toi. Je ferai disparaître ces trois hommes.
32. 12.Que propose Ismène à Antigone et à Créon ? ISMENE : Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !
33. 13.Quel objet Antigone propose-t-elle au garde en échange de la faveur qu’elle lui demande ?
34. ANTIGONE : Je te donnerai cet anneau si tu acceptes. LE GARDE C’est de l’or? ANTIGONE Oui. C’est de l’or.
35. 14.Comment Antigone est-elle exécutée ? LE MESSAGER : On venait de jeter Antigone dans son trou. On n’avait pas encore fini de rouler les derniers blocs de pierre […] Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant.
36. 15.Quelle nouvelle le messager apporte-t-il ? Quel personnage est mort avec Antigone ? LE MESSAGER : On venait de jeter Antigone dans son trou. On n’avait pas encore fini de rouler les derniers blocs de pierre lorsque Créon et tous ceux qui l’entourent entendent des plaintes qui sortent soudain du tombeau. Chacun se tait et écoute, car ce n’est pas la voix dAntigone. C’est une plainte nouvelle qui
37. sort des profondeurs du trou… Tous regardent Créon, et lui, qui a deviné le premier, lui qui sait déjà avant tous les autres, hurle soudain comme un fou : «Enlevez les pierres ! Enlevez les pierres !» Les esclaves se jettent sur les blocs entassés et, parmi eux, le roi suant, dont les mains saignent. Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l’ouverture. Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit ses cheveux blancs dans l’ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie. Hémon ne l’entend pas. Puis soudain il se dresse, les yeux noirs, et il n’a jamais tant ressemblé au petit garçon d’autrefois, il regarde son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui crache au visage, et tire son épée. Créon a bondi hors de portée. Alors Hémon le regarde avec ses yeux d’enfant, lourds de mépris, et Créon ne peut pas éviter ce regard comme la lame. Hémon regarde ce vieil homme tremblant à l’autre bout de la caverne, et, sans rien dire il se plonge lépée dans le ventre et il s’étend contre Antigone, l’embrassant dans une immense flaque rouge.
38. 16. Le chœur apprend à Créon qu’un autre personnage est mort. Lequel ? Comment ? LE CHŒUR : Les pauvres de Thèbes auront froid, cet hiver, Créon. En apprenant la mort de son fils, la reine a posé ses aiguilles, sagement, après avoir terminé son rang, posément, comme tout ce qu’elle fait, un peu plus tranquillement peut-être que d’habitude. Et puis elle est passée dans sa chambre, sa chambre à l’odeur de lavande, aux petits napperons brodés et aux cadres de peluche, pour s’y couper la gorge, Créon. Elle est étendue maintenant sur un des petits lits jumeaux démodés, à la même place où tu l’as vue jeune fille un soir, et avec le même sourire, à peine un peu plus triste. Et s’il n’y avait pas cette large tache rouge sur les linges autour de son cou, on pourrait croire qu’elle dort.
39. 17.Que font les gardes à la fin de la pièce ? Pendant qu’il parlait, les gardes sont entrés. Ils se sont installés sur un banc, leur litre de rouge à côté deux, leur chapeau sur la nuque, et ils ont commencé une partie de cartes. LE CHŒUR Il ne reste plus que les gardes. Eux, tout ça, cela leur est égal ; c’est pas leurs oignons. Ils continuent à jouer aux cartes… Le rideau tombe rapidement pendant que les gardes abattent leurs atouts.

. Correction du controle de lecture n° 2 antigone anouilh

1. Pourquoi la nourrice gronde-t-elle Antigone, au début de la pièce ?
LA NOURRICE : Je me lève quand il fait encore noir, je vais à ta chambre pour voir si tu ne tes pas découverte en dormant et je ne te trouve plus dans ton lit !
2. Quel objet la nourrice rapporte-t-elle après le départ d’Ismène ?
La nourrice, entre. Tiens, te voilà un bon café et des tartines, mon pigeon. Mange.
3. Que demande Antigone à sa nourrice au sujet de sa chienne ? (2 réponses obligatoires) (2 points)
– ANTIGONE : Tu vas me promettre que tu ne la gronderas plus jamais.
– ANTIGONE : Et puis, promets-moi aussi que tu lui parleras, que tu lui parleras souvent.
– ANTIGONE, détourne un peu la tête et puis elle ajoute, la voix dure. Et puis, si elle était trop triste, si elle avait trop l’air d’attendre tout de même, le nez sous la porte comme lorsque je suis sortie, il vaudrait peut- être mieux la faire tuer, nounou, sans qu’elle ait mal.
4. a) Pourquoi Antigone demande-t-elle pardon à Hémon, quand elle le retrouve, au début de la pièce ?
ANTIGONE, court à Hémon. Pardon, Hémon, pour notre dispute d’hier soir et pour tout. C’est moi qui avais tort. Je te prie de me pardonner.
b) A qui Antigone avait-elle volé du parfum, du rouge à lèvres, de la poudre et une belle robe ?
A qui l’avais-tu volé, ce parfum ? ANTIGONE A Ismène.
HEMON Et le rouge à lèvres, la poudre, la belle robe ?
5. Antigone annonce à Hémon qu’elle va lui dire deux choses et qu’ensuite il devra partir sans rien dire. Quelles sont ces deux choses ? (2 points) – ANTIGONE : Tu me demandais tout à l’heure pourquoi j’étais venue avec une robe d’Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvres. Jétais bête. Je n’étais pas très sûre que tu me désires vraiment et j’avais fait tout cela pour être un peu plus comme les autres filles, pour te donner envie de moi. Mais j’étais venue chez toi pour que tu me prennes hier soir, pour que je sois ta femme avant. – jamais, jamais, je ne pourrai t’épouser.
6. Que menace-t-elle de faire si Hémon ne sort pas ? Si tu parles, si tu fais un seul pas vers moi, je me jette par cette fenêtre.
7. Qu’avoue Antigone à Ismène quand elle la voit pour la seconde fois ? Reste avec nous, ne va pas là-bas cette nuit, je t’en supplie. ANTIGONE, s’est levée, un étrange petit sourire sur les lèvres, elle va vers la porte et du seuil, doucement, elle dit. Cest trop tard. Ce matin, quand tu m’as rencontrée, j’en venais.
8. Que vient apprendre le garde Jonas à Créon ? Le cadavre, chef. Quelqu’un lavait recouvert. Oh! pas grand-chose. Ils n’avaient pas eu le temps, avec nous à côté. Seulement un peu de terre… Mais assez tout de même pour le cacher aux vautours.
9. Quel objet le garde Durand a-t-il trouvé ? LE GARDE : Après, en cherchant mieux, le garde Durand a trouvé plus loin une pelle, une petite pelle denfant toute vieille, toute rouillée.
10. Quel ordre Créon donne-t-il au garde ? CRÉON : Ecoute bien. Votre garde est doublée. Renvoyez la relève. Voilà l’ordre. Je ne veux que vous près du cadavre. Et pas un mot. Vous êtes tous coupables dune négligence, vous serez punis de toute façon, mais si tu parles, si le bruit court dans la ville qu’on a recouvert le cadavre de Polynice, vous mourrez tous les trois.
11. Que propose Créon à Antigone quand il se retrouve seul avec elle ? CRÉON : Alors, écoute : tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es malade, que tu n’es pas sortie depuis hier. Ta nourrice dira comme toi. Je ferai disparaître ces trois hommes.
12. Que propose Ismène à Antigone et à Créon ? ISMENE : Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !
13. Quelle faveur Antigone demande-t-elle au garde qui la surveille ? ANTIGONE :Je voudrais seulement que tu remettes une lettre à quelqu’un quand je serai morte.
14. Comment Antigone est-elle exécutée ? LE MESSAGER : On venait de jeter Antigone dans son trou. On n’avait pas encore fini de rouler les derniers blocs de pierre […] Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant.
15. Quelle nouvelle le messager apporte-t-il ? Quel personnage est mort avec Antigone ? LE MESSAGER : On venait de jeter Antigone dans son trou. On n’avait pas encore fini de rouler les derniers blocs de pierre lorsque Créon et tous ceux qui l’entourent entendent des plaintes qui sortent soudain du tombeau. Chacun se tait et écoute, car ce n’est pas la voix d’Antigone. C’est une plainte nouvelle qui sort des profondeurs du trou… Tous regardent Créon, et lui, qui a deviné le premier, lui qui sait déjà avant tous les autres, hurle soudain comme un fou : «Enlevez les pierres ! Enlevez les pierres !» Les esclaves se jettent sur les blocs entassés et, parmi eux, le roi suant, dont les mains saignent. Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l’ouverture. Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d’enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit ses cheveux blancs dans l’ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie. Hémon ne l’entend pas. Puis soudain il se dresse, les yeux noirs, et il n’a jamais tant ressemblé au petit garçon d’autrefois, il regarde son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui crache au visage, et tire son épée. Créon a bondi hors de portée. Alors Hémon le regarde avec ses yeux d’enfant, lourds de mépris, et Créon ne peut pas éviter ce regard comme la lame. Hémon regarde ce vieil homme tremblant à l’autre bout de la caverne, et, sans rien dire il se plonge lépée dans le ventre et il s’étend contre Antigone, l’embrassant dans une immense flaque rouge.
16. Le chœur intervient plusieurs fois dans la pièce : la deuxième fois, à quel moment est-ce ? Que demande-t-il ? LE CHŒUR : Et voilà. Maintenant, le ressort est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul. Cest cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d’honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop que l’on se pose un soir… C’est tout. Après, on n’a plus quà laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C’est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences : le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l’un en face de lautre pour la première fois, sans oser bouger tout de
suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur et on dirait un film dont le son s’est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui nest qu’une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence… Cest propre, la tragédie. Cest reposant, cest sûr… Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d’espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie, on est tranquille. D’abord, on est entre soi. On est tous innocents, en somme ! Ce nest pas parce quil y en a un qui tue et l’autre qui est tué. Cest une question de distribution. Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce quon sait qu’il ny a plus despoir, le sale espoir ; quon est pris, quon est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, pas à gémir, non, pas à se plaindre, à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. Cest ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il ny a plus rien à tenter, enfin ! Antigone est entrée, poussée par les gardes.
Créon est resté seul, le chœur entre et va à lui. LE CHŒUR : Tu es fou, Créon. Qu’as-tu fait ? CRÉON, qui regarde au loin devant lui. Il fallait qu’elle meure. LE CHŒUR Ne laisse pas mourir Antigone, Créon ! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles.
17. Que font les gardes à la fin de la pièce ? Pendant qu’il parlait, les gardes sont entrés. Ils se sont installés sur un banc, leur litre de rouge à côté deux, leur chapeau sur la nuque, et ils ont commencé une partie de cartes. LE CHŒUR Il ne reste plus que les gardes. Eux, tout ça, cela leur est égal ; c’est pas leurs oignons. Ils continuent à jouer aux cartes… Le rideau tombe rapidement pendant que les gardes abattent leurs atouts.

Test de lecture 3 et sa correction:
1. Quels indices (notamment dans les didascalies) permettent au spectateur de comprendre, dès la première scène, qu’Antigone cache un secret ? (2 points)

2. Pourquoi le corps de Polynice ne doit-il pas être recouvert de terre ? Qui l’a interdit ? (2 points)

3. Qui a enfreint l’interdiction ? Combien de fois ? (1 point)

4. Qui a surpris l’infraction ? A quel moment de la journée ? (1 point)

5. Combien de gardes surveillaient le corps ? (0,5 point)

6. Avec quel objet la terre a-t-elle été manipulée ? Qu’est-ce qui caractérise cet objet ? En quoi est-il symbolique ? (2 points)

7. Attribuez à chacun sa réaction devant les actes d’Antigone : (1,5 point)
– Créon – crier
– Ismène – suer
– Les gardes – être muet, surpris

8. A quel moment Antigone est-elle sur le point de renoncer à mourir ? Pourquoi ne le fait-elle pas, finalement ? (2 points)

9. Quel supplice est infligé à Antigone ? (1 point)

10. Comment Hémon et Eurydice meurent-ils ? (1 point)

11. Que va faire Créon au moment où la pièce s’achève ? (1 point)

12. Quels personnages restent en scène à la fin de la pièce ? Que signifie ce détail ?
(2 points)

13. Comment la fatalité se manifeste-t-elle dans cette pièce ? A quelle famille maudite Antigone appartient-elle ? De qui est-elle la fille ? (3 points)

Corrigé du questionnaire de lecture 3

Antigone, Jean Anouilh

1. Quels indices (notamment dans les didascalies) permettent au spectateur de comprendre, dès la première scène, qu’Antigone cache un secret ? (2 points)
Elle arbore un sourire étrange. Elle revient sur la pointe des pieds, ses souliers à la main et elle écoute ce qui se passe. Elle ment à la nourrice, se contredit.

2. Pourquoi le corps de Polynice ne doit-il pas être recouvert de terre ? Qui l’a interdit ?
(2 points)
Créon l’a interdit. Polynice est considéré comme traître à sa patrie parce qu’il est revenu, allié à des étrangers, lutter contre son propre peuple et combattre Thèbes.

3. Qui a enfreint l’interdiction ? Combien de fois ? (1 point)
Antigone l’a fait deux fois : elle a d’abord échoué puis elle est revenue et l’a fait à mains nues.

4. Qui a surpris l’infraction ? A quel moment de la journée ? (1 point)
C’est un garde. En plein midi (la 2e fois). La première fois, c’était à l’aube.

5. Combien de gardes surveillaient le corps ? (0,5 point)
3 gardes.

6. Avec quel objet la terre a-t-elle été manipulée ? Qu’est-ce qui caractérise cet objet ? En quoi est-il symbolique ? (2 points)
Une petite pelle d’enfant, vieille et rouillée ; elle appartenait à Polynice qui avait gravé son nom sur le manche. Retour à l’enfance, période d’insouciance. C’est la pelle de Polynice, un objet familier, auquel il tenait, qui a permis de l’enterrer.

7. Attribuez à chacun sa réaction devant les actes d’Antigone : (1,5 point)
– Créon – crier = Ismène
– Ismène – suer = les gardes
– Les gardes – être muet, surpris = Créon

8. A quel moment Antigone est-elle sur le point de renoncer à mourir ? Pourquoi ne le fait-elle pas, finalement ? (2 points)
Quand Créon lui dit que son frère était violent, fréquentait les bars, était dépensier… Mais elle pense que le bonheur est inaccessible et qu’Hémon l’aimera de moins en moins avec le temps, d’où sa décision de mourir.

9. Quel supplice est infligé à Antigone ? (1 point)
Elle est emmurée vivante.

10. Comment la pièce se termine-t-elle pour Hémon et Eurydice ? Pourquoi ? (1 point)
Hémon se plante son épée dans le ventre et Eurydice se tranche la gorge. Hémon a perdu celle qu’il aimait par la faute de son père et Eurydice a perdu son fils par la faute de son mari.

11. Que va faire Créon au moment où la pièce s’achève ? Qu’attend-il vraiment en définitive ?
(1 point)
Il part au conseil. On nous révèle qu’en fait il attend la mort.

12. Quels personnages restent en scène à la fin de la pièce ? Que signifie ce détail ? (2 points)
Les gardes. Ils ne subissent pas la malédiction de la famille des Labdacides et continuent leur routine.

13. Comment la fatalité se manifeste-t-elle dans cette pièce ? A quelle famille maudite Antigone appartient-elle ? De qui est-elle la fille ? (3 points)
Antigone n’échappe pas à son sort fatal, Hémon se tue, de même qu’Eurydice. Créon reste seul, tous les siens sont morts par sa faute. Antigone appartient à la famille des Labdacides. Elle est la fille d’Œdipe.