Valeursdestempssimplesdelindicatif IIcours, exercices et leurs corrigés sur les valeurs du temps du présent, imparfait et passé simple de l’indicatif.

Module I Etude d’une autobiographie : la boîte à merveilles d’ahmed Sefrioui BH2013/2014 Langue : les temps du récit
1 PRÉSENT
• Le présent exprime un fait qui se déroule au moment où l’on parle
• Le présent exprime aussi une vérité valable à toutes les époques
• Le présent exprime des faits qui se répètent habituellement
• Le présent exprime un fait passé qu’on situe au présent : le présent de narration ou historique :
• Le présent exprime aussi le passé proche ou le futur proche :
2 IMPARFAIT
• L’imparfait exprime un fait passé, mais non achevé (donc imparfait), en train de se réaliser pendant qu’une autre action se produit. L’imparfait est comme le « présent du passé » :
• L’imparfait présente un fait qui se répète dans le passé ; c’est l’imparfait d’habitude ou de répétition :
• L’imparfait est utilisé dans les descriptions :
• L’imparfait traduit un passé récent ou un futur proche par rapport à une action au passé :
• Après si, l’imparfait exprime la supposition :
• L’imparfait exprime aussi un souhait ou un regret :
• L’imparfait peut atténuer un fait et être utilisé dans les formes affectives :
3 PASSÉ SIMPLE
• Le passé simple est particulièrement utilisé dans la langue écrite.
• Le passé simple peut exprimer un fait passé rapide, qui s’est produit à un moment précis et qui est complètement achevé (sans idée de durée, contrairement à l’imparfait) :
• Le passé simple est essentiellement le temps du récit, de la narration, il montre des faits qui se suivent et qui ne durent pas :
• Le passé simple est le temps des récits historiques, des contes et des récits imaginaires :
• Le passé simple est remplacé par le passé composé dans la
langue parlée :
EXERCICE 1
Dans les phrases suivantes, donnez la valeur du présent de l’indicatif.
a) Sur le divan, tout à côté, six ou sept petits garçons et petites filles, rangés comme sur une image, sages comme le sont les enfants lorsqu’il se fait tard, écoutaient. (Alain Fournier)
b) Il lève le bras, il rougit, retient son haleine. Attention ! L’équilibre ! Il va le retrouver, il le retrouve. (Georges Duhamel)
c) Dimanche, tout Paris était consterné du renvoi de M. Necker ; j’avais beau échauffer les es- prits, personne ne prenait les armes. Je vais sur les trois heures au Palais Royal ; je gémissais, au milieu d’un groupe, sur notre lâcheté à tous, lorsque trois jeunes gens passent se tenant par la main et criant aux armes ! (Camille Desmoulins)
d) Aujourd’hui, c’est jour de soleil… L’air n’est qu’une fête. (Taine)
e) Tout à coup, mon oreille est frappée des sons que le vent m’apporte du milieu du lac. J’écoute et je distingue les accents d’une voix humaine. (Chateaubriand)
f) Et la neige tombe toujours, lentement, silencieusement, car le vent s’est apaisé. (Théophile Gautier)
g) La perte d’un époux ne va point sans soupirs.
On fait beaucoup de bruit, et puis on se console. (La Fontaine)
h) Les jours où je ne vais pas à l’école, on va sur les plaines d’Abraham. Pendant que Blaudelle se fait une toile, moi j’ai rendez-vous avec Lauda. (Jacques Savoie)
i) Dans une heure au plus tard, je reviens en ce lieu. (Corneille)
j) Je m’approche du kiosque. Armande me reconnaît aussitôt et m’accueille avec son grand sou- rire : « Alors, qu’est-ce qu’il fait ton père ? » (Adapté de Jacques Savoie)
EXERCICE 2
Dans les phrases suivantes, donnez la valeur de l’imparfait de l’indicatif.
a) Et tout à coup, brisant les branches, couvert de sang, secouant les chiens qui s’attachaient à lui, le sanglier passa. (Guy de Maupassant)
b) À quatre heures, un bon nombre d’enfants m’attendaient sur le perron, par politesse, étant donné que j’irais de leur côté. (Gabrielle Roy)
c) Ce qu’on avait sous les yeux, c’était une haute tour ronde, toute seule au coin du bois comme un malfaiteur. (Victor Hugo)
d) Dans les veillées d’hiver, chaque année, je reprenais le catalogue, passais vite sur les pages inutiles et m’abîmais dans la contemplation du cheval mécanique. (Jean Marouzeau)
e) Le soleil venait de disparaître et, sur l’horizon encore flamboyant, se dessinait le profil de ce fantastique rocher. (Guy de Maupassant)
D’innombrables moustiques et maringouins tourbillonnaient dans l’air brûlant de l’après- midi. À chaque instant, il fallait les écarter d’un geste. (Louis Hémon)
g) Si elle avait seulement mille francs, elle serait épousée par un pauvre ouvrier. (Honoré de Balzac)
h) Ah ! si j’étais roi ! La paix eût partout régné. (Louis Guilloux)
i) Ah ! Gringoire, qu’elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin ! (Alphonse Daudet)
EXERCICE 3
Dans les phrases suivantes, donnez la valeur du passé simple de l’indicatif.
a) Le soleil glissa vers l’horizon, disparut ; le ciel prit de délicates teintes pâles au-dessus de la lisière sombre du bois. (Louis Hémon)
b) Comme il savait bien qu’il mangerait la chèvre, le loup ne se pressait pas ; seulement, quand elle se retourna, il se mit à rire méchamment. (Alphonse Daudet)
c) Les quatre semaines qu’il avait demandées s’étant écoulées, il vit un jour entrer chez lui le même inconnu. « Il m’a été impossible, dit Mozart, de tenir ma parole. » (Stendhal)
d) Il tâtonna, poussa en place sa lampe de secours, l’abandonna, la retrouva, s’assura qu’elle ne glissait pas, la quitta de nouveau pour tapoter chaque manette. (Antoine de Saint-Exupéry)
e) Un nuée de cuivre volait et se tordait dans le ciel livide. Et soudain, une pluie de balles tomba, cinglante. (Émile Zola)
f) Mozart se met à écrire. Cette fougue de travail continua plusieurs jours ; il composait jour et nuit et avec une ardeur qui sembla augmenter en avançant. (Stendhal)
EXERCICE 4
Mettez les verbes entre parenthèses à l’imparfait ou au passé simple.
a) Le bruit du vol (se répandre) ……. Les voisins
(arriver) …….., (constater) ……..,, (discuter) …….., à leur tour ; et les deux femmes
(expliquer) …….., à chaque nouveau venu leurs observations et leurs idées. (Guy de Maupassant)
b) Assez souvent je (prier) ……..mes petits élèves de chanter ensemble.
Un jour, au milieu de leurs voix plutôt ternes, j’en (distinguer) ……..,
une, claire, frémissante, étonnamment juste. (Gabrielle Roy)
c) Le ciel (être…….., d’un bleu gris. Et, là-bas, du côté du levant, des petits nuages roses s’en (aller…….., en bandes au-devant du soleil. Mme Dalignac (verser) le thé dans les tasses. Elle le
(verser) …….., doucement pour éviter les éclaboussures. (Marguerite
Audoux)
d) Jean Valjean (lever) …….., le chandelier de fer comme pour forcer la serrure ; la clef y (être) ……..,……..,; il l’(ouvrir) ……..,;…….., la première chose qui lui (apparaître) …….., (être) …….., le panier d’argenterie ; il le (prendre) ……..,, (traverser) …….., la chambre à grands pas sans précaution et sans s’occuper du bruit, (gagner) …….., ……..,la porte, (rentrer) …….., dans l’oratoire, (ouvrir) …….., la fenêtre, (saisir) …….., son bâton, (enjamber) ……..,…….., l’appui du rez-de-chaussée et
(s’enfuir) ……..,. (Adapté des Misérables de Victor Hugo)

Production écrite Niv : 1AL8
Réécriture consigne : transformez les extraits pour obtenir le récit au présent à la troisième personne.
extrait 1. ch.9
je me fis encore prier un moment. je finis par me mettre sur mon séant. je pris le bol, le humai d’une narine méfiante, regardai les deux femmes penchées sur moi avec sollicitude et déclarai que je n’aimais pas la soupe piquante.
extrait 2. ch.9 je regardai ma mère dans les yeux et me demandai à brule-pourpoint comment elle pouvait le savoir puisqu’elle n’avait pas gouté à cette soupe. elle tenta de me répondre, chercha sa phrase, s’embrouilla, soupira, leva les yeux au plafond pour prendre à témoin les solives enfumées et partit se réfugier dans la cuisine.
extrait 3. je ne répondis rien. je ne voulais engager aucune conversation avec cette femme qui venait m’amadouer afin de me faire avaler quelque breuvage infect. ch.9
extrait 4.
une voix fragile d’enfant miaula une phrase incompréhensive. le sang déserta mes joues. je me penchai à la fenêtre. tante kanza invita l’enfant à pénétrer dans le patio. après deux minutes d’attente intolérable, parut la silhouette souffreteuse d’un petit enfant. je le reconnu, c’était allal el yacoubi.
extrait 5. ch.12
ma mère s’arrêta de vitupérer contre moi. zineb, suffoquée par l’émotion se planta au milieu du patio, tenta sans y parvenir d’expliquer de quoi il s’agissait. personne ne comprit le motif de son excitation… je quittai ma cachette. zineb s’immobilisa épuisée. toutes les femmes se mirent à l’interroger.
extrait 6. ch.12
mon père resta silencieux, les paupières baissées. brusquement, un claquement sonore me fit sursauter de mon lit, me tira du un gémissement de douleur. ma mère s’était appliqué sur le joue ses deux mains avec la force du désespoir. elle s’assit à même le sol, s’acharna sur son visage, se griffa, se tira les cheveux sans proférer une parole.
extrait 7. ch.12
mon père se précipita pour lui tenir les mains. ils luttèrent un bon moment. ma mère s’écroula face contre la terre…pour la première fois, j’eus la sensation du vide absolu…une boule dure se forma dans ma poitrine, gênant ma respiration.
extrait 8.
je fis une atroce grimace. les voisines ne devaient pas m’entendre pleurer. je me couchai dans un vieux chiffon qui traînait par terre. couché sur le dos, je contemplais …les murs de notre chambre. je passais des heures à observer ces formes changeantes. ch.12
extrait 9. ch.5
j’épiai encore un moment les bruits de la maison, mais ce jeu me lassa. ma mère revint me voie, me sourit et satisfaite sans doute de l’état de ma santé et de ma grande sagesse, repartit ferrailler dans ses seaux et piler ses aromates.
extrait 10. ch.5
je reniflais de plus belle, je ne répondais. la crise dura un long moment. ma mère avait cuit de lentilles à la tomate et aux ognons…je ne voulais pas y toucher. je somnolai jusqu’à l’arrivée de mon père, tard dans la soirée. j’acceptai de boire un verre de lait et de me replongeai sous la couverture.
extrait 11. ch.7
ma mère me permit de monter sur la terrasse jouer du tambour. je compris que les deux femmes avaient des secrets à se communiquer et craignaient mes oreilles indiscrètes. j’étais ravi de l’aubaine. je montai sur la terrasse. seul dans ce vaste univers, je me livrai aux joies du rythme. j’inventais les combinaisons les plus barbares.
extrait 12. ch.5
je me mis à sangloter. rahma intervint en ma faveur. elle finit par convaincre ma mère de m’emmener. les deux femmes s’aidèrent à franchir le mur mitoyen. je ne pleurais plus. je sautais les marches quatre à quatre pour rejoindre les pleureuses au rez-de-chaussée.

EXERCICE 5
Dans les phrases suivantes, donnez la valeur du futur simple.
a) « Dépêchons-nous, dépêchons-nous… Plus tôt nous aurons fini, plus tôt nous serons à table. » (Alphonse Daudet)

b) C’est Paul qui sera cuisinier et Pierre l’aidera. Pour la vaisselle, vous vous y mettez tous. (Maurice Genevoix)
c) Tout à coup, j’entends un piano, à l’autre bout du Grand Hall. Je me dis que si Blaudelle entend aussi la musique, il aura sûrement l’idée d’aller me chercher dans ce coin-là.
(Jacques Savoie)
d) Mon petit, tu accepteras ; tu seras engagé pour rabattre le gibier, et tu le rabattras. (Gaston Chérau)
e) Je ne sais plus rien du sort de la guerre. Je ne sais plus quand ni comment elle finira. J’ai tout oublié et un jour viendra peut-être où je douterai d’avoir vécu ces tribulations. (Marcel Aymé)

VALEUR DES TEMPS SIMPLES DE L’INDICATIF :
PRÉSENT, IMPARFAIT, PASSÉ SIMPLE ET FUTUR SIMPLE 11
f) Cinq ans et je serai tout à fait un homme !… J’aurai des droits que nul n’osera tourner en dérision. (Georges Duhamel)
g) Homme libre, toujours tu chériras la mer ! (Charles Baudelaire)

VALEUR DES TEMPS SIMPLES DE L’INDICATIF :
PRÉSENT, IMPARFAIT, PASSÉ SIMPLE ET FUTUR SIMPLE 12
Corrigé

EXERCICE 1

a) sont, se fait : le présent exprime une vérité valable à toutes les époques.

b) lève, rougit, retient, retrouve : le présent exprime des faits qui se déroulent au moment où l’on parle.
va le retrouver : le présent indique le futur proche.

c) vais, passent : c’est le présent de narration ou historique.

d) est, est : des faits qui se déroulent au moment où l’on parle, c’est le présent actuel.

e) apporte, écoute, distingue : des faits qui se déroulent au moment où l’on parle, c’est le présent actuel.

f) tombe : une action qui se répète.

g) va, fait, se console : une vérité valable à toutes les époques. h) vais, va, se fait, ai : des faits qui se répètent habituellement. i) reviens : le présent indique un futur proche.
j) approche, reconnaît, accueille : des faits qui se déroulent au moment où l’on parle, c’est le présent actuel.
est, fait : c’est le présent du discours direct.

EXERCICE 2

a) s’attachaient : un fait passé en train de se réaliser pendant qu’une autre action se produit.

b) attendaient : un fait qui se prolonge dans le passé.

c) avait, était : imparfait de description.

d) reprenais, passais, m’abîmais : imparfait d’habitude ou de répétition.

e) venait : passé récent.
se dessinait : imparfait de description.

f) tourbillonnaient, fallait : imparfait de narration.

g) avait : supposition.

h) étais : souhait.

i) était : forme affective.
EXERCICE 3

a) glissa, disparut, prit : succession d’actions qui montrent que le passé simple est le temps du récit.

b) se retourna, se mit : des faits passés qui se sont produits à un moment précis et qui sont complètement achevés.

c) vit : un fait passé qui s’est produit à un moment précis et qui est complètement achevé.

REMARQUE. – Le passé composé du verbe être a été remplace le passé simple dans le style direct.

d) tâtonna, poussa, abandonna, retrouva, s’assura, quitta : des faits qui se suivent et ne durent pas, c’est le temps du récit.

e) tomba : action rapide, produite à un moment précis et complètement achevée.

f) continua, sembla : le passé simple exprime des faits qui durent, mais limités de façon précise par des compléments de temps.

EXERCICE 4

a) se répandit, arrivèrent, constatèrent, discutèrent, expliquaient

b) priais, distinguai

c) était, s’en allaient, versa, versait

d) leva, était, ouvrit, apparut, fut, prit, traversa, gagna, rentra, ouvrit, saisit, enjamba, s’enfuit

EXERCICE 5

a) serons : un fait qui aura lieu dans l’avenir.

b) sera, aidera : ordre atténué.

c) aura : un fait qui aura lieu dans l’avenir – une supposition.

d) accepteras, rabattras : ordre atténué ou conseil.

e) finira : un fait qui aura lieu dans l’avenir. viendra, douterai : suppositions.

f) serai, aurai, osera : intention ou promesse.

g) chériras : vérité générale.